Journée mondiale de la santé
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Le 21 novembre 2024, la DREES a publié « Les dépenses de santé en 2023 ». Que nous apprend cette étude ? En 2023, la plupart des catégories de dépenses de santé en France ont connu une hausse, mais leur ampleur varie selon les secteurs.
La France est par ailleurs le 2ème pays européen en matière de dépenses de santé exprimées en pourcentage du PIB, et le 3ème au monde derrière les États-Unis et l’Allemagne.
Comparativement, la France se distingue par une hausse plus modérée que certains de ses voisins européens, tels que l’Allemagne et l’Italie, où les dépenses de santé ont augmenté respectivement de 4,2 % et 3,8 % en 2023. Cette évolution s’inscrit dans une dynamique proche de celle de l’Espagne, avec un accent mis sur l’amélioration de l’accès aux soins courants et la réduction du reste à charge des ménages.
Par ailleurs, le reste à charge des ménages en France figure parmi les plus faibles d’Europe, représentant 7,5 % de la consommation de soins et de biens médicaux, soit en moyenne 274 € sur une dépense annuelle de 3 659 € par habitant. Ce niveau reflète la forte implication de l’Assurance Maladie et des complémentaires santé dans la prise en charge des soins courants et des consultations chez les médecins, reflétant ainsi un haut niveau protection sociale.
En 2023, les soins hospitaliers ont connu une augmentation de 5,7 %, atteignant un montant total de 122 milliards d’euros. Cette hausse s’explique par une augmentation des coûts et des volumes de soins. Dans le secteur public, la hausse des coûts est principalement due à l’augmentation des rémunérations des salariés, avec la revalorisation du point d’indice de la fonction publique en juillet 2023 et l’augmentation des indemnités de garde. De plus, la hausse des coûts des consommations intermédiaires, notamment de l’énergie, a également contribué à cette augmentation. La croissance des soins hospitaliers reflète également le besoin accru de soins complexes et urgents, notamment à la suite des reports imposés lors de la crise sanitaire.
Les dépenses de transports sanitaires ont augmenté de 10,8 % en 2023, pour atteindre 6,8 milliards d’euros. Cette forte hausse s’explique par une augmentation des contrats et des indemnités, ainsi qu’un recours accru aux transports personnels et aux transports en commun pour les déplacements médicaux. Bien que ces types de transports soient moins coûteux, leur fréquence a augmenté, représentant maintenant 9 % de la dépense totale des transports sanitaires.
Les dépenses de soins de longue durée ont également connu une augmentation notable de 6,2 %, atteignant 52,6 milliards d’euros. Cette augmentation est principalement due aux hausses de rémunérations dans le secteur médico-social, qui ont été soutenues par l’État pour faire face aux difficultés rencontrées durant la crise sanitaire. Le vieillissement de la population crée également une demande accrue de soins de longue durée, un phénomène prévisible et nécessaire pour la prise en charge des personnes dépendantes. Ces soins concernent principalement les patients atteints d’affections de longue durée (ALD), comme le diabète, la maladie d’Alzheimer, ou d’autres pathologies chroniques nécessitant un accompagnement spécifique.
En parallèle, les dépenses pour les dispositifs médicaux liés au « 100 % santé » ont progressé de 5,9 %, avec une hausse notable de 8 % pour l’optique. La reprise des dépenses pour les dispositifs médicaux tels que les audioprothèses, les prothèses dentaires, et les lunettes est particulièrement marquante. Ces hausses résultent de la mise en œuvre de la réforme « 100 % santé », qui a levé les barrières financières pour améliorer l’accès à ces dispositifs. Cela représente une avancée bénéfique, améliorant concrètement l’accès aux soins des personnes qui avaient des difficultés financières pour y accéder (renoncement aux soins).
Les soins ambulatoires ont également enregistré une hausse de 5,7 % en 2023, atteignant un montant total de 72 milliards d’euros. Cette hausse est en grande partie attribuable aux soins des médecins spécialistes, qui ont progressé de 6,6 %. Cela reflète une meilleure accessibilité aux spécialistes, ce qui est bénéfique pour la qualité des soins des patients, en particulier pour des problématiques spécifiques telles que les soins en imagerie médicale. De plus, le développement des soins ambulatoires permet de remplacer des hospitalisations traditionnelles, optimisant ainsi la gestion des lits disponibles dans les hôpitaux et contribuant à une meilleure utilisation des ressources. Cette augmentation est clairement positive, car elle indique que plus de patients ont pu bénéficier de soins spécialisés essentiels.
La consommation de médicaments en ambulatoire a augmenté de 3,1 % en 2023, atteignant 33 milliards d’euros. Cette hausse est soutenue par la demande pour certains médicaments innovants, en particulier dans le traitement du cancer, de la sclérose en plaques, et du diabète. Bien que modérée, cette augmentation est un indicateur d’un meilleur accès aux traitements avancés, permettant une prise en charge plus efficace des pathologies graves.
De plus, la prise de médicaments en ambulatoire permet aux patients atteints de pathologies graves et dont le système immunitaire est fragilisé d’éviter de se rendre à l’hôpital, réduisant ainsi le risque de contracter des infections opportunistes.
En revanche, les dépenses de prévention ont connu une baisse importante de 38,3 %, retombant à 7,5 milliards d’euros. Cette diminution est principalement due à l’arrêt des mesures exceptionnelles liées à la gestion de la crise sanitaire, telles que les campagnes de dépistage et de vaccination de masse contre la Covid-19. Les dépenses de prévention sont ainsi revenues à un niveau proche de celui observé avant la crise en 2019.
Les dépenses de prévention « habituelles » incluent notamment les programmes de vaccination classiques (grippe saisonnière, vaccination infantile), les campagnes de dépistage (cancers du sein, colorectal), les actions de promotion de la santé, ainsi que la prévention des maladies chroniques et des comportements à risque (comme la consommation de tabac, d’alcool, la consommation de drogues, les pratiques sexuelles à risques, ou encore la sédentarité).
Bien que cette baisse soit attendue, elle rappelle l’importance de maintenir un niveau adéquat de prévention pour éviter des coûts élevés à long terme.
En 2023, les dépenses de santé en France ont été marquées par une hausse notable dans plusieurs secteurs essentiels, reflétant le retour à une activité normale après la crise sanitaire et des efforts pour améliorer l’accès aux soins. Certaines de ces augmentations, comme les soins ambulatoires et la mise en place du « 100 % santé », ont un impact direct bénéfique sur la population, en réduisant les barrières à l’accès aux soins et en permettant une prise en charge plus équitable. Cela montre une adaptation nécessaire du système de santé face aux nouveaux besoins, avec l’objectif de renforcer la qualité et l’accessibilité des soins pour tous.
Chaque année, la DREES publie un rapport sur les dépenses de santé en France. La publication de l’édition 2022 est l’occasion de faire le point sur les grandes tendances du financement de la santé et sur les questions qu’elles soulèvent.
Les dépenses de santé connaissent en France une augmentation continue depuis 1950. Elles sont majoritairement financées par l’Assurance Maladie. 2022 s’inscrit dans cette tendance avec des dépenses en hausse, quoique l’augmentation soit inférieure à l’inflation, ce qui est atypique.
Ce contexte inflationniste pose la question de la poursuite à long terme du financement des soins et de l’innovation en santé, et ce alors que la réduction du Reste à charge des ménages a constitué la principale préoccupation de dernières années bousculées par la crise sanitaire.
La crise sanitaire a fortement impacté la structure des coûts de santé. Les dépenses spécifiques au COVID-19 ont été financées par l’Assurance Maladie, ainsi que par les organismes complémentaires à travers une contribution exceptionnelle dédiée. 2022, quoique toujours marquée par les dépenses liées à la crise sanitaire, montre un « retour à la normale ».
Ainsi, les dépenses de santé liées au COVID-19 se sont élevées à 8,8 milliards d’euros en 2022 contre plus de 18 milliards en 2021 (et 15 milliards en 2020). Les principaux postes de coûts sont constitués par la prévention (dépistage et vaccins) et l’hospitalisation.
Malgré cette forte baisse, le rapport de la DREES nous indique que les dépenses de santé ont poursuivi leur augmentation en France en 2022, passant de 307,6 milliards d’euros à 313,6 milliards. Cette hausse est portée tant par l’augmentation du volume d’actes de soins que par leur prix et le coût de gouvernance des organismes financeurs.
Aussi, on peut anticiper la poursuite de l’augmentation des dépenses de santé en France durant les prochaines années. La comparaison avec d’autres pays nous donne des clefs de compréhension des différentes tendances.
L’augmentation continue des coûts de santé est un phénomène commun à la plupart des pays analysés par la DREES dans son rapport. En revanche, la France se distingue par deux spécificités.
La France consacre environ 12 % de son PIB aux dépenses de santé ce qui la place en troisième position des pays étudiés, derrière les États-Unis et l’Allemagne. Par comparaison, la moyenne de l’Union européenne est de 11 %, avec de fortes disparités entre ses membres. Par habitant, ce sont 4 650 € qui ont été consacrés à la santé en France en 2022.
La pression de ces dépenses repose principalement sur le système de protection sociale (Régime obligatoire et organismes complémentaires), tandis que le Reste à charge des ménages est un des plus bas des pays développés. Depuis 2010, la généralisation de la couverture complémentaire et différentes réformes telles que le 100 % Santé ont fait reculer le Reste à charge qui s’établit en 2022 à 10,3 % des Dépenses courantes de Santé au sens international (DCSi) alors qu’il est en moyenne de plus de 14 % dans les pays de l’Union Européenne (hors membres récents).
Cette double particularité, dépenses importantes avec un reste à charge faible, illustre la place centrale tenue par l’Assurance Maladie et les complémentaire santé dans l’environnement français de la santé.
Le système de protection sociale étant central dans le financement des dépenses de santé, se pose la question de sa pérennité malgré la tendance à l’augmentation continue des prestations qu’il délivre… Et par là même, celle de la soutenabilité d’un système de santé qualitatif, permettant aux patients de bénéficier de soins coûteux ainsi que des dernières innovations issues de la recherche.
La prévention constitue une piste de réponse à ces deux enjeux : permettant à la fois d’améliorer la santé publique et de diminuer les coûts à la charge du système de soins.
La recherche médicale est également un axe d’avenir important. Développer des traitements préventifs pour des affections aujourd’hui lourdes ou mettre sur le marché de traitements curatifs traitant des maladies actuellement chroniques représentent des enjeux forts. Faire parvenir ces innovations rapidement au plus grand nombre de patients en est un autre.
Dans ce contexte, les organismes complémentaires ont plus que jamais un rôle central à jouer.
Votre mutuelle se mobilise face à l’inflation constante des dépenses de santé en France.
C’est d’abord en travaillant constamment à améliorer la gestion de nos contrats pour limiter au maximum l’augmentation des cotisations.
C’est ensuite en favorisant la prévention, en finançant la recherche médicale, en soutenant l’innovation et en participant à sa diffusion.
C’est surtout en se tenant, toujours, aux côtés des professionnels de santé pour favoriser leur bien-être et les aider à rester en bonne santé.
Ces initiatives, portées par la Villa M et soutenues par l’ensemble de notre organisation mutualiste, sont autant d’illustrations de notre engagement inconditionnel pour la santé des soignants.
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