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Mon soutien psy : le dispositif poursuit sa montée en charge, mais reste encore méconnu

Mon soutien psy : le dispositif poursuit sa montée en charge, mais reste encore méconnu

Estimation du temps de lecture : 4 min

 

Un accès facilité depuis 2024

À l’occasion d’un point presse organisé le 1er avril 2025, l’Assurance Maladie a présenté un bilan d’étape du dispositif Mon soutien psy, près de trois ans après son lancement. Destiné à toute personne dès l’âge de 3 ans souffrant d’un trouble anxiodépressif léger à modéré, ce programme vise à faciliter l’accès aux soins psychologiques de premier recours.

Depuis juin 2024, l’accès au psychologue est possible sans prescription médicale. Le nombre de séances remboursées est passé de 8 à 12 par an, pour un tarif unique de 50 €, intégralement pris en charge par l’Assurance Maladie et les complémentaires santé.

 

Une dynamique encourageante

Ces évolutions ont porté leurs fruits : à ce jour, 587 000 patients ont été pris en charge par les 5 600 psychologues conventionnés. En moyenne, un professionnel suit 120 patients et réalise plus de 600 séances par an.

Les femmes représentent 70 % des bénéficiaires, et 22 % des patients ont moins de 25 ans, témoignant de l’intérêt particulier des jeunes pour cette offre de soin.

 

Un manque de notoriété persistant

Malgré cette dynamique, le dispositif reste encore peu connu du grand public. D’après une enquête menée par l’institut BVA, seuls 23 % des Français ont entendu parler de Mon soutien psy, alors que 89 % jugent l’initiative intéressante dès lors qu’elle leur est présentée.

Les freins à la consultation restent bien ancrés : stigmatisation, manque de repères, perception d’un coût élevé, et sous-estimation de son propre mal-être.

 

Une campagne pour déstigmatiser la consultation psy

Pour améliorer la visibilité du dispositif, une campagne nationale a été lancée le 30 mars 2025. Diffusée à la télévision, à la radio, en affichage et sur les réseaux sociaux, elle porte un message simple :
« Ne restez pas seul avec votre mal-être ».

Objectif : encourager la reconnaissance des premiers signes de souffrance psychique et rappeler qu’un accompagnement psychologique est accessible, remboursé et adapté à ces situations.

 

Des retours positifs du terrain

Ingrid Le Henanff, psychologue clinicienne en Seine-Saint-Denis, témoigne de l’intérêt du dispositif : « Cette notion de première ligne en santé mentale n’existait pas. Grâce à Mon soutien psy, nous pouvons proposer une écoute et un accompagnement dès les premiers signes de souffrance. »

Elle souligne l’importance des outils proposés par l’Assurance Maladie, notamment les échelles d’évaluation standardisées qui permettent de poser un cadre thérapeutique dès la première séance. Ingrid Le Henanff accueille aujourd’hui une patientèle variée, de 6 à 69 ans, en majorité active, avec des profils allant de l’aidant familial au cadre en situation de burn-out. Elle insiste sur la complémentarité entre la thérapie et, si nécessaire, un traitement médicamenteux coordonné avec le médecin traitant.

 

Source : conférence de presse Assurance maladie « Nouvelle campagne nationale « Mon soutien psy » 30 mars 2025

 

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