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La Consultation nationale des 6-18 ans, menée en 2024 par l’Unicef France, dévoile une réalité préoccupante concernant les enfants et adolescents dans notre pays. Intitulé « Enfants et adolescents en souffrance : privations, déficit de protection et rejet social », ce rapport met en lumière les nombreux obstacles auxquels sont confrontés certains jeunes.
L’Unicef identifie trois principales dimensions de l’exclusion sociale chez les enfants : les privations, le manque de protection et le rejet social. Le rapport souligne le nombre élevé d’enfants vivant dans des situations de privations matérielles telles qu’elles affectent leur accès aux savoirs, leur santé ou leur capacité à pratiquer des activités sportives et culturelles.
16 % des enfants interrogés sont confrontés à des privations matérielles, 23 % ne prennent pas trois repas par jour, et 25,7 % subissent des privations qui affectent leur accès aux savoirs, notamment en raison de l’absence d’un espace de travail approprié ou d’une connexion internet fiable.
Ces privations s’avèrent particulièrement prégnantes chez les enfants issus de familles monoparentales ou vivant dans des quartiers en difficultés.
De nombreux enfants éprouvent un sentiment d’insécurité, que ce soit dans leur quartier, à l’école ou même au sein de leur propre famille. Environ 20 % des jeunes interrogés indiquent ne pas se sentir en sécurité sur leur lieu de vie, 31,3 % ont déclaré avoir été victimes d’insultes ou de violences verbales, et 30 % d’agressions physiques, tandis que près de 24 % craignent pour la sécurité et le bien-être de leur entourage. Ces peurs, souvent liées à la précarité et aux difficultés de logement, traduisent un profond malaise chez ces jeunes.
Les structures publiques de soutien à l’enfanceEn France, plusieurs structures publiques sont chargées du soutien à l’enfance : 1. L’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) : service départemental chargé de la prévention et de la prise en charge des situations de danger . L’ASE propose des prestations telles que l’aide éducative à domicile et des mesures d’accompagnement. 2. Les Maisons d’Enfants à Caractère Social (MECS) : établissements qui accueillent des enfants placés sous la responsabilité de l’ASE. 3. Les Lieux de Vie et d’Accueil (LVA) : ils offrent un cadre de vie alternatif pour les enfants placés. 4. Les Villages d’Enfants et d’Adolescents : gérés par des fondations comme ACTION ENFANCE, ils accueillent des enfants placés dans un environnement proche de la vie familiale. 5. Le Service National d’Accueil Téléphonique de l’Enfance en Danger (SNATED-119) : Il gère le numéro d’urgence 119 pour signaler les situations de danger pour les enfants. 6. L’Observatoire National de la Protection de l’Enfance (ONPE) : Il est chargé de l’analyse et de la recherche sur la protection de l’enfance. 7. Le Conseil National de la Protection de l’Enfance (CNPE) : Il conseille le gouvernement sur les questions liées à la protection de l’enfance. |
La troisième dimension de l’exclusion sociale, le rejet, concerne les discriminations et le manque de reconnaissance. Près de 18 % des jeunes disent rejetés par leurs pairs en particulier en milieu scolaire où ils sont 25,4 % à ne pas se sentir écoutés, et plus de 16 % affirment ne pas se sentir respectés en raison de leur couleur de peau, de leur religion ou de leur physique. Cette exclusion sociale dès l’enfance fait le lit d’une marginalisation durable.
L’Unicef France, à travers ce rapport, appelle les pouvoirs publics à agir pour réduire ces inégalités. Le renforcement des dispositifs de soutien scolaire, l’amélioration des conditions de vie dans les quartiers défavorisés, la mise en place d’une meilleure mesure de la pauvreté des enfants, et l’intégration de l’éducation aux droits de l’enfant dans les établissements scolaires, ainsi que la mise en place de programmes de sensibilisation à la non-discrimination sont autant de mesures que les politiques publiques pourraient adopter. Le rapport souligne l’importance de garantir l’application des droits fondamentaux des enfants, notamment le droit à la santé, à la protection et à l’éducation, tout en impliquant les jeunes dans les décisions qui les concernent.
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